LES AUTRES – Song and Lyrics by Abd Al Malik

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Discover the poetic beauty in ‘LES AUTRES’ by Abd Al Malik. This lyric breakdown takes you on a journey through the artist’s thoughts, emotions, and the story they aim to tell. From clever metaphors to evocative imagery, we delve into the nuances that make this song a lyrical masterpiece. Whether you’re a fan of Abd Al Malik or a lover of well-crafted words, our detailed analysis will give you a deeper understanding and appreciation of this song.

Moi, moi quand j’étais petit, j’avai mal
c’était l’état de mon esprit, je suis né malade
sur l’echelle de Richter de la misère, malade ça vaut bien 6
quelques degrés en dessous de là où c’est gradué “fou”

J’étais voleur et avant d’aller voler, je priais
je demandais à Dieu de ne pas me faire attrapper
je lui demandais que la pêche soit bonne
qu’à la fin de la journée, le liquide déborde de mes poches
bien souvent, j’ai failli me noyer, j’ai été à sec aussi, souvent….

quand je croisais papa, le matin, aller travailler avec sa 102 bleue
en rentrant, le matin, de soirée, j’me disais “c’est un bonhomme mon vieux”
ensuite, j’me faufilais dans mes couvertures et j’dormais toute la journée
le style “Vampire” dormir la journée et rôder une fois le soleil couché
le genre de prédateur à l’envers, le genre qui à la vue d’un poulet meurt de peur
je ne me suis jamais fait prendre, et si j’avais été pris, aux keufs, j’aurais dit….

J’étais beau-parleur et je souriais aux filles en jean’s avec de grosses ceintures
celles qui aiment bien l’odeur que degagent les gars
qui ont la reputation d’être des ordures

le genre à jurer sur la vie de sa mère dès qu’il ouvre la bouche
rêve de BMW pour asseoir à la place du mort celle qui couche
dans mon monde, un mec comme moi, c’est le top
j’aurais été une fille, on m’aurait traité de sal….
quand je croisais ma soeur avec ses copines dans le quartier
moi, qui allait en soirée, j’lui disais “rentre à la baraque !, va faire à bouffer !”
ensuite, j’allais rejoindre mes copines, celles qui me faisaient bien délirer
celles qui, comme moi, avaient un pére, une mère
peut-être bien des frères et soeurs qui sait…..
mais moi, du genre beau parleur à l’endroit, sans foi ni loi
mais c’était pas moi le chien, mais….

Et puis du jour au lendemain, j’ai viré prêcheur
promettant des flammes aux pêcheurs et des femmes aux bons adorateurs
comme si Dieu avait besoin de ça pour mériter qu’on l’aime
mais moi, moi pour que les autres m’aiment, moi
moi, j’en ai dit des choses pas belles et j’en ai acceptées aussi
on m’a dit “t’es noir, tu veux te marier avec elle, mais t’es noir….”
les autres y disaient comme ça, qu’elle était trop bien pour moi
donc moi, moi j’faisais de la peine à voir
moi, j’continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle

sauf que, j’me carottais moi-même, j’étais devenu un mensonge sur pattes
qui saoule grave et qui sait même pas ce qu’il dit
qui voit même pas que c’est un malade et qui dit comme ça
tout le dit y dit comme ça….

Et je vous dis monsieur, je vous dis monsieur,
quand je pense à tout ça, je pleure

Les autres, les autres, c’est pas moi c’est les autres….